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Qu’est-ce que c’est ?
La cocaïne est un stimulant puissant fabriqué à partir des feuilles de la coca, un arbuste poussant en Amérique du Sud. Il incite le cerveau à libérer de la dopamine, la « molécule du plaisir » naturellement présente dans le corps.
La coke se présente généralement sous forme de poudre. Elle est souvent mélangée (« coupée ») avec d’autres produits (bicarbonate de soude, sucre, amphétamines ou analgésiques).
La « free base » et le crack sont des formes de cocaïne traitées pour pouvoir se fumer. Le crack est une version moins pure de la « free base » et se présente comme des petits cailloux blanchâtres ou brunâtres. Le crack a un effet immédiat plus puissant que la cocaïne et crée une dépendance plus grande.
Comment ça se prend ?
La coke est divisée en lignes sur une surface lisse, puis sniffée à travers une paille.
On peut aussi la fumer, l’injecter ou la frotter contre les gencives ou l’anus.
Le crack se fume dans une pipe, un tube de verre, une bouteille plastique ou dans du papier-alu.
Effets recherchés
Tant la cocaïne que le crack produisent un effet rapide, généralement dans la minute, qui rend joyeux, alerte, plein d’énergie, confiant, sociable, bavard et physiquement fort. La drogue bloque la sensation de faim ou de fatigue et efface la douleur.
Si tu sniffes la coke, les effets durent jusqu’à une demi-heure ; et moins longtemps si tu la fumes ou te l’injectes mais aussi si tu es un consommateur régulier (plusieurs fois par semaines).
Effets non recherchés
La cocaïne fait monter la température, la pression artérielle et le rythme cardiaque. Elle peut provoquer des douleurs à la poitrine et dérégler le rythme cardiaque, même chez les personnes en bonne santé. Les personnes consommant de la coke ou du crack courent plus de risque d’avoir une crise cardiaque.
La prise de cocaïne et de crack a également été mise en rapport avec des accidents vasculaires cérébraux (AVC).
La descente peut s’accompagner des symptômes suivants :
- Déprimer, se sentir mal et fatigué
- Se sentir agité(e)
- Avoir très envie d'en reprendre
La surdose (dose excessive et dangereuse, voire mortelle) est variable d’un individu à l’autre, car elle dépend de l’état de santé du consommateur, de son poids, de ses habitudes de consommation (mode, fréquence, mélanges, etc.) et de la pureté du produit.
Sexe sous cocaïne/crack
Les deux produits peuvent donner une sensation de force physique, d’excitation et rendre plus agressif ou confiant sexuellement, ou encore accroître l’endurance, permettant des plans plus longs. Le sens du toucher peut se trouver exacerbé et les orgasmes plus longs et plus intenses.
Les inhibitions étant diminuées, on peut être plus facilement amené à avoir des relations sexuelles non protégées.
Les effets analgésiques de la cocaïne peuvent conduire à des pratiques sexuelles plus « hard », causant des douleurs ou des saignements au sexe et à l’anus. Attention car tu pourrais ne pas remarquer ces lésions (qui facilitent la transmission du VIH, de l’hépatite C et d’autres infections).
Parmi les autres effets secondaires, surtout en cas de forte dose ou de consommation prolongée, figurent la difficulté à bander et à jouir, ainsi qu’une baisse de la libido.
Consommateur régulier ?
Lorsqu'on consomme beaucoup de coke ou de crack, on finit par développer une tolérance qui peut amener à prendre des doses plus élevées, afin d’obtenir le même effet. La coke est réputée pour être très addictive, le crack encore plus.
Ces substances peuvent durablement perturber le fonctionnement du cerveau et, vu leur prix, cette dépendance peut mener à des problèmes financiers graves.
La consommation prolongée de coke ou de crack, ou la prise de doses élevées, peut provoquer des crises de panique, des hallucinations, une dépression, une paranoïa ou encore une psychose.
Sniffer de la cocaïne peut, à la longue, détruire la muqueuse du nez et le septum (la fine paroi de cartilage séparant les narines).
Mélanges - polyconsommation
Cocaïne + Alcool
Ce mélange est courant parmi les consommateurs de cocaïne, notamment dans le cadre d'un usage récréatif. Il est aussi souvent utilisé pour éviter les effets secondaires de la cocaïne (surexcitation) et de sa "descente".
La prise simultanée de ces deux produits augmente le risque de déshydratation (l'alcool déshydrate) et élimine la sensation d'ivresse produite par l'alcool. Ne se sentant pas ivre, on aura peut-être tendance à boire davantage.
En se mélangeant avec de l’alcool dans le corps, la coke et le crack forment du cocaéthylène, une toxine nocive pour le cerveau, le foie et le cœur. Cette combinaison est dangereuse car elle augmente les risques d'overdose, de problèmes cardiaques et hépatiques.
En outre, une fois l'effet de la cocaïne estompé, l'ivresse peut survenir brutalement, ce qui est particulièrement dangereux si, en fin de soirée, l'usager reprend le volant.
Enfin, ce mélange aboutit à une plus grande tolérance à l'alcool et à la cocaïne, ce qui peut entraîner une augmentation de la consommation et donc une dépendance aux deux produits.
Cocaïne + Stimulants (speed, tina (crystal meth), méphédrone, ecstasy/MDMA ou Viagra et autres stimulants sexuels)
La combinaison de ces drogues avec de la coke ou du crack fatigue encore plus le cœur et le système circulatoire, augmentant le risque d’accident vasculaire cérébral et de crise cardiaque.
Cocaïne + Poppers
Toutes ces substances fatiguent le cœur. Les prendre avec du poppers aggrave encore le stress cardiaque.
Cocaïne + Ecstasy/MDMA
Prise en même temps que la MDMA, la cocaïne peut mettre le cœur dangereusement sous pression et entraîner un risque de crise cardiaque.
Cocaïne + Héroïne
Un cocktail connu sous le nom de « speedball », les deux drogues augmentent les effets l'une de l'autre. Ton cœur s'accélérera avec la coke, puis il ralentira avec l'héroïne, ce qui pourrait entraîner une perte totale du rythme cardiaque.
John Belushi et Phillip Seymour Hoffman sont tous deux morts après avoir mélangé cocaïne et héroïne.
Cocaïne + Opiacés, Benzodiazépines et traitements anxiolétiques
Le plus grand danger avec les opiacés, les benzodiazépines et les traitements anxiolytiques, tel que le médicament Izalgi ou encore le Xanax ou Lexomil, c’est l’addiction sévère et l’incapacité à pouvoir s’en passer. On appelle ça vulgairement : le manque. Et le risque est de se retrouver accro à un traitement dont on va mettre des années à se débarrasser en ayant recours à l’addictologie et aux traitements de substitution.
Par ailleurs, mélanger des opiacés, des benzodiazépines ainsi que des traitement anxiolytiques avec des stimulants sur un délai relativement court s’appelle un speed Ball et les risques de surdoses et overdoses sont très importants.
Tranquillisants et somnifères
Bien que les tranquillisants soient parfois utilisés pour atténuer les effets de la descente, il est déconseillé de les mélanger à d’autres substances car cela pourrait entraîner des réactions imprévisibles.
Cocaïne + Anti-dépresseurs
Mélanger de la cocaïne ou du crack avec certains antidépresseurs expose au « syndrome sérotoninergique ».
Le syndrome sérotoninergique est une réaction dangereuse liée un excès de stimulation des neurones activés par la sérotonine dans le cerveau. Certains signes peuvent alerter : une augmentation du rythme cardiaque, des sueurs, des spasmes musculaires et des insomnies. Le syndrome sérotoninergique peut entraîner des atteintes graves et dans le pire des cas le coma, voire la mort. En présence de signes d'alerte, n'hésite pas à appeler le 112 pour un avis médical.
Si tu prends des antidépresseurs, parle avec ton ou ta médecin avant de prendre ces substances.
Cocaïne + Anti-VIH
Comme le corps absorbe ces deux substances par des voies différentes, il n’y a pas d’interactions dangereuses répertoriées. Cependant, il a été établi que la consommation régulière de cocaïne peut entraîner une mauvaise observance (prises trop irrégulières) du traitement anti-VIH.
Cocaïne + Stéroïdes
Ces substances affectent ton niveau d’énergie, coupent la faim et désorganisent tes entraînements de musculation. Et elles te font perdre du poids, alors que tu essaies de gonfler tes muscles.
Toute prise de produits en combinaison avec des stéroïdes fatigue le foie. Les stéroïdes peuvent influencer l’humeur ; il faut éviter de les mélanger avec d’autres substances pouvant modifier l’état mental.
Bon à savoir
Si tu partages des pailles ou des billets de banque pour sniffer la coke, de petites quantités de sang peuvent passer d’une muqueuse nasale à l’autre. Cela peut contribuer à propager des virus transmissibles par le sang, tels que l’hépatite B ou C. Le même risque existe lorsqu’une pipe à crack passe d’une bouche présentant des ulcères ou des brûlures à celle d’une autre personne.
Frotter la coke contre l’anus l’anesthésiera et en irritera la peau. Cela augmente le risque d’attraper ou de transmettre des infections, y compris le VIH.
Que dit la loi ?
La détention de cocaïne est illégale. En Belgique, la cocaïne est visée par la loi sur les stupéfiants de 1921, modifiée à plusieurs reprises. Sa détention, même en cas d'usage privé, est donc passible de poursuites pénales. La conduite d’un véhicule sous l’effet de produits psychotropes est interdite et fait l’objet de poursuites judiciaires spécifiques.
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