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Qu’est-ce que c’est ?
Le speed est le nom courant pour le sulfate d’amphétamine, une substance stimulante.
Bien qu’il puisse prendre la forme d’une pilule, le speed se présente généralement sous la forme d’une poudre blanchâtre, souvent coupée d’autres substances telles que la caféine ou le talc.
Sous l’effet du speed, le cerveau libère des hormones euphorisantes comme la dopamine et la sérotonine ainsi que la noradrénaline, l’hormone du stress.
Le speed se prend de plusieurs manières. Il peut notamment être :
- Sniffé à travers une paille
- Mis sur la langue
- Frotté sur les gencives
- Mélangé à une boisson
- Emballé dans du papier cigarette puis avalé (« parachute »)
- Fumé en pipe ou sur du papier d’aluminium, ou mélangé à de l’eau puis injecté
Les effets du speed peuvent durer de trois à 6 heures.
Effets recherchés
Le speed peut réduire les inhibitions et remonter le moral. On se sent plein d’énergie et sûr de soi, vif d’esprit, bavard et sociable. On peut se passer de sommeil et de nourriture.
Effets non recherchés
- Augmentation du rythme cardiaque
- Transpiration
- Grincement des dents
- Mâchoire crispée
- Insomnie
Après avoir consommé du speed, on peut se sentir déprimé, anxieux ou fatigué.
Sexe sous speed
Le speed est souvent la cause de problèmes d’érection. Le pénis est moins sensible et il est difficile de jouir.
La prise de speed peut entraîner des plans plus longs et plus hard. Ton sexe ou ton anus peuvent être irrités ou saigner, ce qui augmente les risques de transmission du VIH, de l’hépatite C et d’autres infections sexuellement transmissibles (IST).
Consommateur régulier ?
On peut devenir dépendant au speed. Une dose plus forte est alors nécessaire pour obtenir le même effet et un syndrome de sevrage (manque) apparaît si on arrête d’en prendre.
Le syndrome de sevrage comprend notamment les réactions suivantes :
- Epuisement
- Insomnie
- Dépression
- Sentiment d’irritation
L’usage prolongé du speed peut provoquer :
- Lésions cardiaques, hépatiques et pulmonaires
- Vieillissement prématuré de la peau et du cœurAagressivité
- « Psychose due au speed », qui se manifeste notamment par un comportement violent, de la paranoïa et des hallucinations
Mélanges
Speed + Anti-VIH
Le ritonavir et le cobicistat sont des « boosters » contenus dans certains anti-rétroviraux (Rezolsta, Stribild, Symtuza, Norvir…) visant à augmenter la concentration de ces médicaments dans l'organisme et qui agissent de la même manière avec beaucoup d'autres drogues, mais aussi d’autres médicaments de cette classe.
Le speed peut ainsi avoir des interactions avec les médicaments contre le VIH, conduisant à un risque de surdose.
Parle avec ton ou ta spécialiste du VIH !
Il est très important d’avoir des échanges honnêtes avec ton ou ta médecin ou pharmacien.ne pour obtenir les meilleurs conseils sur la réduction des risques d’interactions dangereuses, que ce soit une pause dans la prise de chems, ou un nouveau traitement antirétroviral avec moins d’interactions.
Pour vérifier, la compatibilité entre les traitements anti-VIH et différentes substances ou médicaments :
https://www.hiv-druginteractions.org/
https://www.actions-traitements.org/reglette/
Speed + Stimulants
Cocaïne, tina (crystal meth), ecstasy/MDMA
L’association de ces drogues avec le speed exerce une pression dangereuse sur le cœur.
Speed + Stéroïdes
Ces substances affectent ton niveau d’énergie, coupent la faim et désorganisent tes entraînements de musculation. Et elles te font perdre du poids, alors que tu essaies de gonfler tes muscles.
Toute prise de produits en combinaison avec des stéroïdes fatigue le foie. Les stéroïdes peuvent influencer l’humeur ; il faut éviter de les mélanger avec d’autres substances pouvant modifier l’état mental.
Speed + Opiacés, Benzodiazépines et traitements anxiolytiques
Le plus grand danger avec les opiacés, les benzodiazépines et les traitements anxiolytiques, tel que le médicament Izalgi ou encore le Xanax ou Lexomil, c’est l’addiction sévère et l’incapacité à pouvoir s’en passer. On appelle ça vulgairement : le manque. Et le risque est de se retrouver accro à un traitement dont on va mettre des années à se débarrasser en ayant recours à l’addictologie et aux traitements de substitution.
Par ailleurs, mélanger des opiacés, des benzodiazépines ainsi que des traitement anxiolytiques avec des stimulants sur un délai relativement court s’appelle un speed Ball et les risques de surdoses et overdoses sont très importants.
Speed + Antidépresseurs
Le fait de prendre du speed parallèlement à ces médicaments peut provoquer une augmentation fatale de la tension artérielle.
Speed + Alcool
Le speed masque les effets de l’alcool. Il pousse à boire davantage sans avoir conscience de son état d’alcoolisation ou d’imprégnation.
Speed + Médicament pour augmenter l'érection (Viagra, Cialis, Levitra…)
Le speed fait débander, mais la prise de Viagra ou d’autres médicaments similaires met encore plus le cœur sous pression.
Speed + Cannabis
Le mélange cannabis - amphétamine retarde les effets.
Bon à savoir
Il est moins dangereux d’avaler la drogue emballée dans du papier cigarette (parachute) ou de la mélanger à de l’eau que de la sniffer, car cette pratique peut causer des lésions au nez. Il est toujours bon de connaître la substance que l’on avale, et dans quelle quantité.
Quand on sniffe, on peut limiter les lésions au nez si :
- La poudre est fine – veille à ce qu’elle soit bien broyée
- On passe d’une narine à l’autre
- On se rince bien les narines après avoir sniffé
Utiliser toujours son propre matériel pour sniffer, car l’hépatite C peut se transmettre par de minuscules gouttelettes de sang. Lorsqu'on sniffe en groupe, marquer son produit au moyen d’un post-it à son nom.
Il vaut mieux éviter de slammer car le risque de dépendance est plus grand. De plus, les décès dus au speed sont liés à cette forme d’absorption, qui peut provoquer des abcès cutanés, un endommagement des artères, une septicémie ou des infections cardiaques.
Le partage du matériel d'injection expose à un risque élevé de contracter ou de transmettre le VIH, l'hépatite C et d'autres infections.
Le speed doit être évité par les personnes souffrant d’hypertension artérielle ou de problèmes cardiaques.
Que dit la loi ?
La détention de d’amphétamines est illégale. En Belgique, les amphétamines sont visées par la loi sur les stupéfiants de 1921, modifiée à plusieurs reprises. Sa détention, même en cas d'usage privé, est donc passible de poursuites pénales. La conduite d’un véhicule sous l’effet de produits psychotropes est interdite et fait l’objet de poursuites judiciaires spécifiques.
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