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Qu’est-ce que c’est ?
Le tramadol est un analgésique opioïde synthétique utilisé pour prévenir ou traiter la douleur modérée à sévère. On le classe dans la catégorie des antalgiques de niveau 2, comme la codéine et le dextropropoxyphène. Il peut être utilisé pour la douleur aiguë (par exemple après une intervention chirurgicale) et la douleur chronique (comme dans blessure au dos ou le cancer). Il agit sur le même type de récepteur que la morphine. Il est détourné pour ses effets opiacés et/ou stimulant dus à son action sérotoninergique.
Comment ça se prend ?
Le tramadol se présente sous forme de comprimé. Pour éviter un risque d’overdose il est conseillé de commencer par la dose thérapeutique la plus faible, c'est à dire 1 comprimé (37,5 mg) voire 1/2 et d'en reprendre en laissant au minimum 1 heure. Sans dépasser les 3 comprimés sur une durée de 24h.
Il est difficile de conseiller un dosage sécuritaire par injection : il n'existe pas de dosage « passe partout ». Chaque organisme est différents et une dose que tu ne sentirais pas, pourra être une surdose pour une autre personne. Nombre d’usagers déconseillent la consommation du Tramadol par voie intraveineuse.
Effets recherchés
Selon la dose prise, les effets recherchés pour la consommation récréatives sont des effets typiques des opiacés comme l'euphorie, une stimulation, et des hallucinations visuelles et auditives.
Les effets se font ressentir au bout d’un quart d’heure environ. Le pic plasmatique (le moment où la concentration dans le sang est maximale) est entre une demi-heure et une heure, c’est à ce moment que les effets se font le plus ressentir. Les effets du produit sont présents pendant 8 heures.
Effets non recherchés
Les réactions indésirables les plus fréquemment rapportées sont similaires à celles des autres opiacés : des nausées, des vomissements, des sueurs, des démangeaisons, la constipation ainsi que des crises d’épilepsie et de convulsions. La somnolence est aussi signalée.
Une surdose pourrait mener à un syndrome sérotoninergique.
Le syndrome sérotoninergique est une réaction dangereuse liée un excès de stimulation des neurones activés par la sérotonine dans le cerveau. Certains signes peuvent alerter : une augmentation du rythme cardiaque, des sueurs, des spasmes musculaires et des insomnies. Le syndrome sérotoninergique peut entraîner des atteintes graves et dans le pire des cas le coma, voire la mort. En présence de signes d'alerte, n'hésite pas à appeler le 112 pour un avis médical.
Le tramadol peut aussi avoir un effet important sur le sommeil et des doses élevées peuvent provoquer l'insomnie (surtout combiné avec de la méthadone).
Ce produit peut entraîner une dépendance. La plupart des gens qui ne prennent qu'une dose prescrite, pour une courte période, ne deviennent pas dépendants et sont capables d'arrêter de le prendre sans difficulté.
L'utilisation à long terme de doses élevées de tramadol peut induire une dépendance physique et un syndrome de sevrage.
Les symptômes peuvent inclure l'anxiété, la dépression, l'angoisse, les sautes d'humeur, l’agressivité, des décharges électriques, des sueurs, des palpitations, le syndrome des jambes sans repos, les éternuements, l'insomnie, les rêves vifs ou des cauchemars, des tremblements, des maux de tête, entre autres.
Mélanges
Tramadol + Antidépresseurs
Le tramadol est fortement déconseillé en cas de prise d'antidépresseurs (particulièrement ISRS, Prozac, Zoloft, etc.) et de triptans (traitement en cas de migraine) car le risque de syndrome sérotoninergique s'en trouve fortement augmenté.
Tramadol + Alcool
Le mélange avec d'autres dépresseurs centraux (opiacés agonistes, benzodiazépines, neuroleptiques) y compris l'alcool déclenche un risque de potentialisation des effets sur le système nerveux central.
Bon à savoir
Évite de consommer du tramadol seul, entoure-toi de personnes qui sauront réagir en cas de problème.
Que dit la loi
Le tramadol est délivré sur prescription médicale.
Sans cette prescription médicale, les médicaments psychotropes tombent sous la loi sur les stupéfiants : leur détention, même à usage privé, est donc passible de poursuites pénales.
Plus d'info : Législation et police
Source : Psychoactif www.psychoactif.org