Sept ans après le numéro 67, consacré aux cathinones et au slam, la revue SWAPS propose un dossier « chemsex ».
Contenu du dossier
Chemsex, une réalité ambivalente par Tim Madesclaire
Il est difficile d’isoler les pratiques du chemsex des autres caractéristiques de la condition gay, entre risque VIH, opprobre sociale, et ressourcement communautaire. Quelques enseignements de l’étude Apaches.
Troubles psychiatriques et chemsex par Christelle Destombes, Swaps et Vih.org
Deux présentations au colloque Addictions Toxicomanies Hépatites Sida (ATHS), qui s’est déroulé du 1er au 4 octobre à Biarritz, montrent une association entre troubles psychiatriques et pratique du chemsex.
Réduction des risques : l’intérêt de l’analyse des produits par Anne Batisse, CEIP-AddictoVigilance de Paris, Leila Chaouachi, CEIP-AddictoVigilance de Paris, Jean-Michel Gaulier, CHU de Lille, Samira Djezzar, CEIP-addictovigilance
Analyser les drogues permet d’entrer en contact avec les usagers et de les informer sur la toxicité des produits. Le centre d’AddictoVigilance de Paris a mis en place un programme de RdR par l’analyse des produits à destination des chemsexers et plaide pour leur généralisation.
Le chemsex, une priorité pour Aides par Christelle Destombes, Swaps et Vih.org
Groupes virtuels (Facebook, WhatsApp) ou dans la vraie vie, offres de soins sur l’ensemble du territoire, outils de réduction des risques, flyers, etc. Aides multiplie les interventions pour alerter sur les risques liés au chemsex.
Vers des outils de RdR spécifiques : l’exemple du dosage volontaire des drogues dans les cheveux par Gilles Pialoux, vih.org
L’analyse capillaire est une méthode qui permet d’évaluer précisément la consommation de nouveaux produits de synthèse, souvent sous-déclarée. Démonstration par l’exemple avec une sous-étude d’Ipergay.
Drogue et sexe dans l’histoire contemporaine : entre réalités et fantasmes par Alexandre Marchant, ENS, Cachan
Le « sexe chimique » s’inscrit dans une longue histoire où les fantasmes et les jugements moralistes l’ont souvent disputé à la description objective de pratiques sexuelles où la drogue peut effectivement avoir une fonction aphrodisiaque. Une brève histoire des relations entre usage de drogue et sexualité à l’époque contemporaine.
Le cas anglais, “work hard and party harder” par Marie-Pierre Klein, cadre infirmière
À Londres, le chemsex est devenu un terme du langage courant. Dans les services VIH, des consultations pour les adeptes du chemsex tentent de pallier les risques. Démonstration par l’exemple.