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Définir ses limites à l'avance
Dans une partouze, les gars viennent et partent. Le turnover peut impliquer d’être en contact avec des chems, des pratiques de consommation ou des pratiques sexuelles, avec lesquelles on n’est pas à l’aise. Certaines limites peuvent s’effacer. Pour rester en phase avec soi-même, il vaut mieux avoir réfléchi avant d’y aller à ce que l’on souhaite ou pas prendre et à ce que l’on est prêt ou pas à faire.
(Se) poser les bonnes questions
Si l’on pense aller à une soirée privée (ou aller chez un nouveau partenaire), il vaut mieux poser quelques questions afin d’être certain de savoir où l’on met les pieds et que les pratiques et trips nous conviennent :
- Il y a combien de personnes ?
- Depuis quand êtes-vous là ?
- Quels chems prenez-vous ?
- Y a-t-il des gens qui slamment ?
- Quelles sont vos pratiques sexuelles ?
Poser des questions sur le statut sérologique de ses partenaires ou sur leur mode de prévention est souvent difficile et parfois mal reçu. On peut bien sûr le faire. Néanmoins, la confiance n'est pas un moyen de prévention. Un partenaire peut avoir contracté le VIH récemment et ne pas le savoir. Ce n’est donc pas une information suffisante.
Plutôt que de s'interroger sur ce que font les autres en termes de prévention, il est préférable d’être, pour soi-même, au clair avec la manière dont on se protégera lors de cette partouze et de communiquer son choix aux personnes présentes :
Je suis indétectable et j'utilise/je n'utilise pas de capote, ça te va ?
Je suis sous PrEP et j'utilise/je n'utilise pas le préservatif, OK pour toi ?
J'utilise toujours les préservatifs, c'est bon pour toi ?
Plus d'infos sur : Prévention VIH, hépatites et IST
- Est-ce que j’ai pris mon matériel de conso, des préservatifs et du gel sur moi ?
- Que se passera-t-il si je suis perché ?
- En cas de PrEP : ai-je pris mes comprimés à temps ? En ai-je suffisamment pour les jours qui suivent ?
- En cas de traitement (anti-VIH ou autres) : ai-je pris mes comprimés avec moi ?
- Suis-je suffisamment informé sur la manière de consommer des chems sans m'exposer à un virus (hépatite, VIH…) ?
- De quoi ai-je envie ? Qu’est-ce que je refuse de faire ?
Il est crucial de parler de ses pratiques, de ses plaisirs et de ses limites avec ses amants. Il faut être prêt à dire non ou à faire une pause ou même à partir si quelque chose ne nous plait pas. On est là pour se faire plaisir !
Les plans chems peuvent durer plusieurs jours...
Les produits consommés font parfois perdre la notion du temps. Enchaîner les plans peut mettre notre corps à rude épreuve et mener à l’épuisement.
Pour éviter d’en arriver là, se fixer à l’avance une heure de départ peut aider. Se mettre par exemple comme objectif d’avoir une nuit entière de récupération avant d’aller travailler, planifier une activité qu’on ne pourra pas esquiver. Si l’on sort avec un ami, se mettre d’accord pour quitter la soirée ensemble à un moment déterminé.
Se préparer
- Éviter d’emporter avec soi des objets de valeur et garder quelques essentiels à portée de main, comme son téléphone pour pouvoir rester en contact avec son ou ses ami(s) en cours de la soirée. Veillez les uns sur les autres !
- S’hydrater : boire de l'eau, de la tisane. Les boissons trop sucrées ne désaltèrent pas. Les boissons alcoolisées avant de sortir peuvent être dangereuses si l’on envisage de prendre des chems par la suite. Le mélange alcool et G (GHB/GHB) est extrêmement dangereux.
- Essayer de manger en petites quantités (des aliments qui passent facilement, comme des yaourts, des smoothies, des bananes) pour ne pas s’épuiser.
- Apporter avec soi des préservatifs et du gel lubrifiant en dosette ou en flacon avec pompe (mieux vaut éviter les pots de lubrifiant qui peuvent propager des IST) et des gants à usage unique. Ne pas partir du principe qu’il y en aura sur place.
- S’arranger pour avoir aussi son matériel pour sniffer (de quoi faire ses propres pailles à usage unique, des post-it par exemple : les billets de banque sont à éviter car l'hépatite C peut y rester des mois) et doser les chems (seringue graduée, feuille pour noter les heures, alarme sur son téléphone…). Si l’on pratique le slam, apporter ses propres seringues à usage unique ainsi que le petit matériel d’injection.
- Ne pas prendre trop d’argent – la tentation peut être forte de consommer plus de produits et de rester plus longtemps que prévu
- Ranger ses vêtements et effets personnels au même endroit, idéalement dans un sac, pour éviter de devoir les chercher au moment de partir.
- Apporter un chargeur pour éviter d’avoir un téléphone qui ne fonctionne plus. Il est important d’être en capacité de contacter quelqu’un ou téléphoner au 112 en cas d’urgence.
- Laisser un peu d’argent chez soi (suffisamment pour payer un taxi à l’arrivée) en cas de perte de portefeuille.
- S’informer sur la réduction des risques, se préparer à reconnaître et à faire face aux situations d’urgence qui peuvent survenir dans le contexte du chemsex : Chemsex Premiers Secours (David Stuart)