Amant d'un fetish ? Attiré par l’odeur du cuir ou du latex ? Tu aimes sniffer des chaussettes ? Le bondage ? Les jeux de soumission ? Rien de tout cela mais adepte des pratiques dites « hard » comme le fist fucking ?
Les jeux hard, fetish ou BDSM doivent se faire de manière responsable. Il s’agit de se protéger mutuellement du VIH et des autres infections sexuellement transmissibles mais aussi de garantir sa sécurité physique et celle de ses partenaires, en connaissant ses propres limites et celles des autres. Peu importe les trips, le seul dénominateur commun devrait être le rapport de confiance réciproque. Discuter de ses intérêts, de ce qui procure du plaisir, de ses expériences, de ce que l’on ne veut pas : tout cela peut faire partie du trip. Il faut être prêt à écouter son, ses partenaire(s).
La consommation de drogues peut venir compliquer les rapports BDSM ou certains fétichismes, en particulier dans les jeux de rôle (domination, soumission) et de bondage.
Cinq conseils de base pour éviter des mauvais plans et construire la confiance :
- Se mettre d'accord sur un mot-clé (qui n'aurait normalement pas sa place dans un rapport sexuel) peut permettre de signifier à son partenaire que l'on souhaite interrompre la pratique en cours.
- Sur internet, on peut facilement se laisser emporter « par l'écrit » et promettre des choses que l'on n'est pas prêt à assumer. Il nous arrive tous de « grossir le trait » sous l'effet de l'excitation et du désir. « Se faire dominer, humilier, maltraiter, utiliser, loper, enfermer » et toutes les variations sur le même thème peuvent tout à fait être prises à la lettre par ton interlocuteur. Nous n'avons pas tous le même niveau de connaissance et de pratique : des hommes peuvent avoir une réelle expérience de certains jeux alors qu'ils relèvent du pur fantasme pour d'autres. Sois clair, ne prétends pas : n'hésite pas à dire que tu as envie de telle ou telle pratique mais que ce sera pour toi la ou les premières fois. Cela te permettra de faire tes premiers pas ou de continuer ton exploration en confiance. Cela évitera aussi à tes partenaires une déception et de te faire violence en allant au delà de ce que tu es réellement prêt à accepter. Dans les jeux BDSM bien compris, « repousser les limites » et t'amener à ce qui t'apparaît être « trop loin » est une grosse partie du jeu et du plaisir.
- Les « dérapages » et les plans qui tournent mal sont rares mais il est prudent d'éviter des pratiques hard avec des personnes que l'on ne connaît absolument pas, en particulier dans un endroit isolé (son ou ton appartement). Pour expérimenter, il est plus sûr de participer aux rencontres organisées par des associations tels le MSC ou Manneke & pups belgium (pour les puppies : groupe fermé sur Facebook). Les hommes s'y connaissent et sont en quelque sorte garants les uns des autres. De la même manière, tu peux demander à un autre gars qui semble partager le même fetish que toi s'il connaît la personne avec qui tu chattes/parles. Dans un bar, tu peux aussi demander au gérant ou à un des barmans si le gars avec qui tu t'apprêtes à partir est "connu, si c'est un habitué".
- Lorsque l'on expérimente une pratique nouvelle ou avec un nouveau partenaire, éviter de prendre une drogue que l'on ne connaît pas ou mal : simple bon sens. A l'heure de lâcher prise et de se percher, avoir (ne serait-ce qu'un) pied sur une terre connue permet d'aborder le voyage plus sereinement.
- Si l'on est aux commandes et « le Maître » de la situation, il est bon de savoir quel(s) chem(s) « son esclave » a pris, de manière à prendre soin de lui et à reconnaître les moments où il passe du bon au mauvais trip. Cela vaut aussi pour les jeux sans soumission (manipulation des testicules, de l'urêtre, de l'anus et immobilisation corporelle par exemple). Certaines drogues peuvent être à l'origine de crises d'angoisse et de panique ou de réactions violentes inattendues. D'autres, comme le GHB/GBL à certaines doses, peuvent anéantir toute capacité de discernement et faire en sorte que les partenaires ne soient plus capables de dire non, que ce soit à une pratique ou aux personnes présentes. Cela engage légalement la responsabilité de celles-ci.
Toutes les pratiques sexuelles ne conviennent pas à tout le monde. Il n’y a pas d’obligation à la performance ni à la jouissance. Le plaisir n’est ni un droit sur l'autre, ni un devoir envers l'autre. Entre adultes consentants, la liberté est totale pour autant qu’elle respecte les envies de chacun.
Prends ton pied mais fais le bien !
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