À partir d'une ethnographie du circuit festif gay européen, cet article interroge le déplacement identitaire des hommes gais, et la maximalisation de leurs échanges, notamment sexuels, par la circulation et l'usage de psychotropes. En rupture avec la normalisation psychologique et médicale au temps du sida, ces transactions homosexuelles procèdent d'une économie de la dépense de soi et du collectif dont on tente ici la conceptualisation en termes d'affirmation somptuaire de l'identité sociale et sexuelle.